Un bon moment avec un livre savoureux...

Le club de lecture dont je fais partie m'a sollicitée pour une petite note de lecture sur un de mes coups de coeur récents .... c'est l'occasion de partager avec vous !

une_canaille_et_demie_.jpeg

Qui ne connaît pas Iain Levison et apprécie l'humour noir, se doit de lire ce petit polar débridé . Il met en scène trois personnages principaux

  • un bandit fugitif, Dixon, qui a fait 9 ans de prison, alors qu'il était innocent. Son dernier braquage doit lui permettre de réaliser son rêve, (fuir au Canada, se retirer dans une ferme de l'Alberta)
  • un universitaire Elias WHITE, citoyen otage du premier, qui a 2 passions dans sa vie : le III° reich et les femmes (de préférence les très jeunes femmes )
  • un agent du F.B.I, Denise LUPO, au bout du rouleau , en but à la misogynie de son administration.

La fuite de Dixon l'emmène dans une petite ville du New Hampshire: Tiburn – qui est presque le quatrième personnage de l'histoire.

Et voilà :

Dixon, le braqueur de banque , après son dernier hold-up, qui a mal tourné pour ses complices, réussit à se tirer avec un sac plein de billets et une balle dans le bras . Après une cabale assez rocambolesque - où il laisse suffisamment de traces pour brouiller les pistes – il se réfugie dans la maison d'Elias White , professeur à l'Université de Tiburn, dans le New Hampshire, qui rêve de rejoindre la grande UNIVERSITE de HARVARD en se faisant remarquer grâce à ses théories provocantes sur le nazisme. En attendant il s'offre de bons moments avec sa jeune voisine (mineure) – ce qui permet à Dixon, qui a tout vu, d'exercer sur lui un chantage et en faire son otage « libre »
Lequel des 2 craquera le premier, tuant l'autre ou le dénonçant au FBI ?
Et justement, entre en scène le 3ème personnage, tout aussi savoureux que les 2 premiers: Denise LUPO, qui vient enquêter à Tiburn...
Je ne peux en dire plus , sinon vous n'auriez plus envie de lire ce petit bijoux et ce serait dommage pour vous , car Iain Levison a un vrai talent , tant dans la description des faits – le braquage se lit d'une traite et se déroule mieux qu'au cinéma – que dans l'évocation de la psychologie de ses personnages et la critique sous-jacente, mais très caustique, de la société américaine (et de la nôtre qui suit le même chemin) .
Le style est alerte, dynamique. C'est un vrai régal, un très bon moment de noirceur (assez légère) et d'humour cynique .
Alors, n'hésitez pas et si – à la bibliothèque ou à la librairie - vous ne trouvez pas celui là, n'hésitez pas non plus à choisir du même auteur : «  Un petit boulot » ou « Les tribulations d'un précaire » ou « Arrêtez moi là » : vous passerez de très bons moments. Les travers de la société américaine y sont, chaque fois, évoqués avec beaucoup d'humour, plutôt noir, certes, mais si savoureux ! Et, entre nous , comme nous avons une fâcheuse tendance à imiter nos cousins d'outre Atlantique, vous rirez comme moi- mais un peu jaune – des propres travers de notre société .

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.charlottine.fr/dotclear/index.php?trackback/60

Fil des commentaires de ce billet