Univers

J'ai emprunté tout à fait par hasard, sans avoir lu aucune critique, ni entendu parler de ce livre, le roman d'Alice Ferney " Le règne du vivant", parce qu'il figurait sur le présentoir des nouveautés et parce que le titre me plaisait . Et je ne regrette pas .

Ce roman retrace le parcours d'un journaliste norvégien qui rejoint l'expédition d'un activiste écolo pour filmer sa lutte contre la surpêche et le braconnage. C'est un roman engagé et l'auteure nous invite dans l'univers des baleines; elle nous montre leur vie et leur combat inégal face aux hommes surarmés.
Le rappel des conditions antérieures de la pêche à la baleine où les hommes risquaient leur vie dans ce combat est un passage très intéressant de ce roman, bien documenté.

On sent la colère de l'auteur face à la cupidité sans limite de certains prêts à hypothéquer l'avenir de notre planète.
Le style d'Alice Ferney est très soigné, son écriture est poétique et pourtant le propos est parfois violent. Une scène m'a particulièrement touchée et dérangée aussi, j'ai été émue par sa beauté: la description terrible et magnifique de la mort d'un requin victime de la cruauté aveugle des hommes.

Extrait du point de vue des éditeurs (Actes Sud)

Alors que l'homme étend sur les océans son emprise prédatrice, "Le règne du vivant " questionne le devenir de "cette terre que nous empruntons à nos enfants" et rend hommage à la dissidence nécessaire, face au cynisme organisé.

Commentaires

1. Le vendredi 26 juin 2015, 12:48 par Cristophe

La dernière fois que j'ai entendu parler d'Alice Ferney, c'est quand elle a signé une lettre d'une cinquantaine de femmes contre le mariage homosexuel (quand celui-ci était un projet de loi), ce qui ne me rapproche pas de cette femme, par contre le livre dont tu parles pourrait être m'en rapprocher.

2. Le vendredi 26 juin 2015, 13:53 par charlottine

Je ne connaissais pas cette auteure, c'est le premier livre que je découvre et j'ai aimé son style et son engagement; ce que tu dis d'elle,Cristophe me déçoit, j'ignorais cet autre engagement...qui n'enlève rien sans doute à son talent.

3. Le vendredi 26 juin 2015, 17:24 par K

Je ne la connais pas et éviterai le procès d'intention.
J'ai comme hypothèse toutefois que ses convictions - en appui sur l'état de "nature" recoupent les sujets délicats dans lesquels l'homme joue les "apprentis-sorciers".
Il faudrait lire la lettre en question, je ne l'ai pas trouvée.

4. Le vendredi 26 juin 2015, 21:37 par charlottine

Tu as raison, K, évitons le procès d'intention: moi non plus je n'ai pas trouvé la fameuse lettre qui aurait été signée par 50 intellectuelles .
Quant au roman, je confirme que cette première lecture m'a vraiment plu : bien documenté, bien écrit et engagé.

5. Le vendredi 26 juin 2015, 23:32 par Cristophe

On ne va pas non plus reparler de Louis-Ferdinand Céline, relancer le débat sur les auteurs moins beaux que leurs œuvres, redire qu'on n'est pas toujours tout blanc ou tout noir... d:-)

6. Le samedi 27 juin 2015, 09:04 par charlottine

Oui, Cristophe, en répondant à ton premier commentaire j'ai aussi pensé à Céline, mais n'ai pas eu envie de me lancer dans ce débat ...

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