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jeudi 25 février 2016

12 kms à pied

Aujourd'hui c'était la reprise des randos après les 2 semaines de vacances : une superbe balade dans la forêt, un dénivelé raisonnable, 3 bonnes heures de marche sous un beau soleil, pratiquement pas de vent et en bonne compagnie.
Ce soir je me sens bien et vais me remettre à ma lecture du moment qui me passionne et m'amuse beaucoup: La septième fonction du langage de Laurent Binet.

lundi 18 janvier 2016

Triste lundi

Il y a des jours comme cela où rien ne vient comme on le souhaiterait.
Ciel bas et triste ce matin, manque de dynamisme à la piscine où l'ambiance était tristounette.
Pluie cet après midi; alors j'ai entrepris le classement des papiers qui s'entassent en vrac dans le petit secrétaire, tout simplement bien dissimulés derrière l'abattant, depuis plusieurs semaines. Aucun plaisir à cela et j'ai l'impression au contraire que mon esprit se racornit au vu de toutes ces paperasses.
Jeter une bonne partie, ranger le reste dans le classeur familial. Ouf !
Voilà une bonne corvée terminée et cela fait plaisir finalement .

Après une bonne tasse de thé, j'ai pu prendre ma place auprès du feu de cheminée avec ma lecture en cours: " Ce qu'il advint du sauvage blanc" de François Garde. Un roman d'aventures mais écrit dans une très belle langue et avec une intéressante analyse anthropologique. Je n'en suis qu'au tiers alors, à suivre....

samedi 24 octobre 2015

Livre

Depuis hier nous sommes à la maison du bord de l'eau. En préparant mes bagages, j'ai commencé par mettre dans le sac les livres en attente :

- L'arabe du futur 1 et 2 de Riad Sattouf, recommandés par ma libraire et par Gilsoub
- Le Royaume d'Emmanuel Carrère que j'ai enfin pu retirer à la médiathèque de ma ville; j'ai été si longtemps sur liste d'attente que j'avais presque oublié; je ne sais plus si j'ai vraiment envie de le lire....
- Asmara et les causes perdues de Jean Christophe Rufin, suggéré par le club de lecture auquel je participe. J'aime bien Rufin et ne connais pas celui là.
Voilà, pour une dizaine de jours ici, je ne devrais pas m'ennuyer et n'aurai pas besoin d'aller à la médiathèque du village.

La lecture est sans conteste mon occupation favorite: j'adore bouquiner, je déguste les livres comme une gourmandise; comme j'ai été bien élevée, même si je n'aime pas, j'insiste un peu, je laisse de côté et je reviens, je ne me fie pas aux premières bouchées...Je donne à l'auteur sa chance jusque vers la 100 ème page. Si vraiment cela ne passe pas, à ce moment là, j'abandonne. Mais quand j'aime, je dévore et le livre envahit la maison.

dimanche 28 juin 2015

Xérès

De retour d'Andalousie nos amis S et A ne nous ont pas rapporté de Xérès mais un superbe livre de Washington Irving : Contes de l'Alhambra.
A la fois récit de voyage et recueil de contes, ce livre me fait découvrir l'Alhambra peuplée de maures enturbannés, de miséreux à la langue d'or et de trésors cachés, mais surtout vide de touristes.
C'est un très beau recueil qui mêle poésie et réalisme, magnifiquement illustré: il m'incite à envisager une visite... Mais je sais hélas que les conditions ne seront pas les mêmes qu'au XIX° siècle, bien avant l'invention du tourisme de masse.
Alors, pour l'instant je me contente de cette joie balade de rêves.

jeudi 25 juin 2015

Univers

J'ai emprunté tout à fait par hasard, sans avoir lu aucune critique, ni entendu parler de ce livre, le roman d'Alice Ferney " Le règne du vivant", parce qu'il figurait sur le présentoir des nouveautés et parce que le titre me plaisait . Et je ne regrette pas .

Ce roman retrace le parcours d'un journaliste norvégien qui rejoint l'expédition d'un activiste écolo pour filmer sa lutte contre la surpêche et le braconnage. C'est un roman engagé et l'auteure nous invite dans l'univers des baleines; elle nous montre leur vie et leur combat inégal face aux hommes surarmés.
Le rappel des conditions antérieures de la pêche à la baleine où les hommes risquaient leur vie dans ce combat est un passage très intéressant de ce roman, bien documenté.

On sent la colère de l'auteur face à la cupidité sans limite de certains prêts à hypothéquer l'avenir de notre planète.
Le style d'Alice Ferney est très soigné, son écriture est poétique et pourtant le propos est parfois violent. Une scène m'a particulièrement touchée et dérangée aussi, j'ai été émue par sa beauté: la description terrible et magnifique de la mort d'un requin victime de la cruauté aveugle des hommes.

Extrait du point de vue des éditeurs (Actes Sud)

Alors que l'homme étend sur les océans son emprise prédatrice, "Le règne du vivant " questionne le devenir de "cette terre que nous empruntons à nos enfants" et rend hommage à la dissidence nécessaire, face au cynisme organisé.

mardi 28 avril 2015

Ombrelle ...ululement

Alors, selon Cristophe,le champion de Karaté que j'évoquais dans mon dernier billet, se réfugie au moindre rayon de soleil sous une ombrelle ! Quant à Gilsoub , il espère la suite...Drôle d'idée !
En ce moment je n'ai pas vraiment de suite dans les idées. En plus, en fait de coup de soleil, depuis deux jours, à la maison du bord de l'eau, le temps était plutôt à l'orage, et ce n'est pas le paradis, aujourd'hui une bonne tramontane s'est levée et chasse tous les nuages.

Malgré tout, on trouve à s'occuper: mon homme continue le carrelage de la chambre, j'écoute de la musique, assez éclectique, cela va des chansons de Léo Ferré, Cyril Mokaiesh , Alela Diane, et d'autres .... à un superbe quatuor à cordes de Mozart. Et pendant ce temps là, la propriétaire voisine venue faire ses nettoyages de printemps a complètement ratiboisé son laurier rose : çà c'est de la taille sévère !
Et moi, je lis.

J'ai passé d'excellents moments grâce au recueil de nouvelles de Russel Banks emprunté à la médiathèque du village :Un membre permanent de la famille:

Dans ce recueil Russel BANKS croque avec talent des instantanés de vie de la classe moyenne américaine, des familles éclatées, une jeune veuve retraitée, un père désespéré …. et c'est tellement bien écrit, avec à la fois humanité et espoir, qu'on a envie de continuer, ce n'est pas du tout larmoyant. Les nouvelles sont très bien construites: l'auteur campe avec talent le décor et les personnages. C'est sans effort qu'on visualise les scènes.

Un vieil homme, ancien marine tente de joindre les deux bouts en braquant des banques, mais ne veut surtout pas que ses fils le sachent en difficulté.
Un chien maintient le lien entre les membres d'une famille éclatée (c'est la nouvelle qui donne son titre au recueil: Un membre permanent de la famille, peut-être ma préférée )
Un homme a du mal à accepter la nouvelle vie de son ex-femme.
Le receveur d'une transplantation cardiaque accepte de rencontrer la veuve de son donneur et … surprise, je ne vous dirai pas la chute …
En Floride où ils venaient tout juste de s'installer pour l'hiver, un mari, jeune retraité meurt d'une crise cardiaque, laissant une veuve qui se sent pousser des ailes et d'un coup s'épanouit. Cette nouvelle « Oiseaux des neiges » est un petit chef d'oeuvre ! Extrait:

« Bien sûr que je l'aimais ! Et il va me manquer terriblement. Nous avons été mariés trente sept ans. Et je pourrais me focaliser là-dessus, sur ce que j'ai perdu. Je devrais peut-être, d'ailleurs. La plupart des veuves le feraient. Ou bien je pourrais me focaliser sur ce que j'ai vécu de bien, trente sept ans en sa compagnie, et en être reconnaissante. Mais quand tu as été toute ta vie mariée à quelqu'un et que ce quelqu'un meurt, d'une certaine façon tu meurs aussi. Sauf si tu décides de renaître transformée en quelqu'un d'autre, en une personnalité encore indéfinie. Alors c'est presque comme si tu avais l'occasion de redevenir adolescente. Pour l'instant c'est comme çà que je me sens. »


Un artiste partage avec ses amis l'annonce d'un prix prestigieux...
La nouvelle intitulée «  Blue »est particulièrement forte et marquante: une femme noire rassemble ses économies pour acheter une voiture; elle se rend chez un concessionnaire mais s'y retrouve enfermée à la fermeture du magasin en compagnie d'un chien de garde agressif ….  Petit extrait

« Avant que les policiers n'éloignent le chien et la libèrent de sa cage, il faudra qu'elle prouve son innocence. Chose qui n'est pas facile pour une personne noire dans cette ville. Jamais facile nulle part. Elle décide de ne pas composer le 911. »


Au vu de ces résumés très sommaires de quelques unes de ces nouvelles vous tenterez peut-être d'imaginer la fin. Je ne vous le conseille pas, laissez vous surprendre … Russel Banks est vraiment un expert de la nouvelle : il réussit en très peu de pages à construire une intrigue, donner corps à ses personnages et donner un sens à ses histoires et en plus, les chutes surprennent chaque fois par leur suggestion, leur force ou leur mystère. Et son écriture est pleine de finesse, de justesse et d'humanité.

Aujourd'hui je vais commencer un autre recueil de nouvelles de l'écrivaine nigeriane, Chimamanda Ngozi ADICHIE"Autour du cou ", ce sera sans doute un tout autre style ... Je ne pense pas qu'il soit question de sauterelles africaines aux tentacules énormes qui dévorent les récoltes ni de " ululement de chasseur caché imitant le cri de la chouette "...Peut-être aurai-je envie d'en parler après lecture?

mercredi 1 avril 2015

Nature

J'emprunte à George Sand ces jolis mots écrits pour sa petite fille Aurore.

La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même."

mercredi 18 mars 2015

Zénith

Au Zénith est un roman ambitieux de Duong Thu Huong, à la fois politique et poétique.

Résumé (éd. Livre de Poche)

"Quatre intrigues se mêlent autour de l'histoire tragique d'Ho Chi Minh, père spirituel du Vietnam. Au début des années 1950, alors âgé de plus de 60 ans, il tombe éperdument amoureux de Xuan, une jeune montagnarde et fonde avec elle une famille. Mais lorsqu'il souhaite officialiser son union, ses anciens compagnons de combat s'y opposent. Xuan est exécutée et ses enfants cachés pour survivre. Une fresque somptueuse et passionnante, mêlant amours, pouvoir et meurtres, un livre enragé et engagé, tout autant qu'une ode colorée et poétique à la nature et à la nourriture vietnamienne."

Le style de Duong Thu Huong est simple et précis. Son récit est émaillé de nombreux et savoureux détails culinaires et de descriptions poétiques et sensuelles de la riche nature vietnamienne, ainsi que de descriptions tant de la vie quotidienne que des fêtes et coutumes ancestrales.

Du même auteur j'avais vraiment beaucoup aimé Terre des oublis dont je garde un souvenir encore plus enthousiaste, peut-être parce que je découvrais cet auteur. Elle a un véritable don pour décrire la vie quotidienne de son pays, ses odeurs, ses couleurs....

samedi 14 mars 2015

Vagabond

Le Vagabond des étoiles de Jack LONDON (publié en 1915 aux Etats Unis, et pour la première fois en France en 1925) est un roman puissant et captivant qui mêle réalisme et fantastique, et qui comporte de très belles pages sur la liberté et des pages très dures et critiques sur le milieu carcéral américain.

Un condamné à mort attend son heure derrière les barreaux, il s'évade des conditions terribles qu'il subit étant entravé dans une camisole de force,en pratiquant l'auto- hypnose: il libère son esprit de son corps et revit ses "vies antérieures":
Légionnaire romain en Palestine
Pirate à bord d'un vaisseau
Bourgeois de Paris
Jeune garçon pendant la ruée vers l'or
Naufragé sur une île déserte...

Mille et une vies qui lui font supporter l'injustice du destin et la folie des hommes.
Ce roman magistral est un roman d'aventure et un hymne aux puissances de l'imaginaire .

dimanche 8 mars 2015

Papier

"Un jour, je me suis dit que je ne l’avais jamais remercié. Pourtant je lui devais mes lectures. Et que serais-je, qui serais-je sans lire et surtout sans avoir lu ? Pourtant, c’est sur son dos que chaque matin, depuis près de soixante années, je tente de faire avancer pas à pas et gomme aidant mes histoires. Et que serait ma vie sans raconter ? Je n’avais que trop tardé. L’heure était venue de lui rendre hommage. D’autant qu’on le disait fragile et menacé. Alors j’ai pris la route. Sa route. »

Ainsi s'exprime Erik Orsenna dans son livre intitulé "Sur la Route du papier "

Et il nous décrit sa passion pour les livres depuis l'enfance. Il poursuit avec des anecdotes sur l'origine du papier et nous invite à le suivre dans son voyage dans l'histoire et aux quatre coins du monde.
Il nous entraîne d'abord en Chine où le papier fut inventé 2 siècles avant notre ère et où les plus anciens manuscrits sont emmurés secrètement et gardés scellés. Et le papier a suivi la route de la soie, rapporté par les Arabes il a gagné l'Europe. Ensuite notre voyage se poursuit, tantôt dans les forêts du Canada, tantôt dans celles du Brésil et tantôt dans les forêts des Landes, où nous découvrirons chaque fois mille et un secrets sur l'origine du papier.

Après l'histoire du papier, Erik Orsenna s'intéresse au papier présent. Il nous apprend que l'on distingue aujourd'hui essentiellement trois grands types de papier:

  • le papier "noble" pour les livres et les journaux
  • le papier d'emballage et tous ses dérivés
  • le papier toilette, sous toutes ses formes

Si la consommation de la première catégorie a tendance à décroître au profit du numérique, les deux autres au contraire sont en pleine expansion. Et qui dit papier, dit bois et donc déforestation ou développement durable. Autant de pistes que l'auteur explore.

C'est un livre passionnant et le style d'Erik Orsenna est riche, vif. Il décrit les lieux traversés avec beaucoup de poésie et nous rassasie d'informations et d'anecdotes. Et il n'omet pas d'aborder la délicate question du numérique qu'il ne rejette pas d'ailleurs, lui accordant une place inéluctable et complémentaire.

Pour ma part, la petite liseuse offerte par mon fils ne me suit qu'en voyage: je reconnais son grand avantage de légèreté et de peu d'encombrement même si elle contient quelques pavés! Mais les livres , non, je ne peux m'en passer, j'aime les toucher, les sentir, les feuilleter.

Et j'entends la chanson de Gainsbourg chantée par Régine

"Laissez parler
Les p'tits papiers
A l'occasion
Papier chiffon
Puissent-ils un soir
Papier buvard
Vous consoler......."

dimanche 6 avril 2014

Escapade de printemps

Hier nous avons fêté en famille l'anniversaire de A. la compagne de notre plus jeune, malheureusement elle était un peu malade; elle n'a rien pu avaler , s'est un peu reposée et a quand même bien ri avec nous . Bonne ambiance pour ce repas dehors, au soleil doux de ce début de printemps. Ma charlotte aux fraises a eu un grand succès et la vedette du jour est partie avec son doggy bag : j'espère qu'aujourd'hui elle pourra se régaler !
Maintenant je prépare mes bagages: demain nous partirons pour notre maison du bord de l'eau : c'est la période des nettoyages de printemps , il faut vérifier que tout va bien, que l'hiver n'a pas été trop rude pour cette petite maison si proche de la mer ; cet hiver la Méditerranée a été moins violente que l'Océan heureusement !

Le petit village vu de la colline : notre maison est juste à côté du cyprès que l'on distingue bien, en avant du hameau

Maison du bord de l'eau

Et voici un aperçu de la côte rocheuse entre notre plage et Collioure

P1010892.JPG


Mon homme a prévu quelques bricolages, je pense qu'on aura le temps de retrouver les amis de là-bas et aussi de faire quelques belles randonnées dans les Albères, si la météo le permet !
Ce ne sera pas encore la saison des bains, mais j'aime beaucoup ce coin au printemps : la nature y est si belle et c'est très reposant d'en profiter sans la foule de l'été. Et j'emporte quelques lectures :

  • Au revoir là-haut de Pierre Lemaître, dont j'aime beaucoup le style dans ses policiers , je verrai pour ce Goncourt dont on dit tant de bien

  • Réparer les vivants de Maylis de Kerangal ; le premier chapitre , lu hier soir , m'enthousiasme déjà : quel style !

  • Le dernier Lapon d'Olivier TRUC, policier recommandé par ma libraire


et si cela ne suffit pas je peux me réapprovisionner à la médiathèque de là-bas qui est bien fournie et très agréable .