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vendredi 4 mars 2016

"Les Vibrants"

Hier soir au théâtre nous avons eu droit à une belle leçon de vie.
Au premier abord, quand j'ai pris mon abonnement, j'avais vraiment hésité, mais les règles des abonnements et la nécessité de choisir plusieurs mois avant, réservent souvent des surprises; le résumé figurant dans le programme de présentation, souvent élogieux, ne donne qu'une idée succinte de ce qui nous sera présenté. Bref, j'avais choisi cette histoire de "gueules cassées " de la guerre de 1914 sans grand enthousiasme. Et le miracle s'est produit, si je puis dire.

"Les Vibrants : C'est l'incroyable destin d'une gueule cassée, des tranchées de Verdun aux planches de la Comédie Française." Un texte bouleversant, mais sans pathos. Des scènes sobres, décentes . Un travail de mise en scène tout en sensibilité que l'on doit à Quentin Delfat, dont je cite la Note d'intention :

A l'origine de ce texte, il y a l'exposition 1917 du Centre Pompidou de Metz où des moulures de visages des Gueules Cassées côtoyaient la production artistique de l'époque. Cette mise en parallèle a soulevé la question du lien entre le masque de guerre et le masque de scène: quand Eugène porte le nez confectionné par le docteur Morestin il s'agit d'une prothèse; quand il porte le nez de Cyrano, c'est un masque.

Cette recherche va de paire avec le questionnement identitaire. La grande guerre ravage tout sur son passage, le paysage comme le corps des hommes et engendre une nouvelle catégorie de blessés: Les Gueules Cassées. C'est cette descente aux enfers que subit Eugène au Val de Grâce. Et c'est le rapport au masque de scène qui lui permettra de survivre. Grâce au théâtre, à Cyrano de Bergerac et à la persévérance de Sarah Bernhardt, il va découvrir ce qui est au delà. Et c'est là-même qu'il va devenir un "vibrant"

Un excellent spectacle; le texte écrit par Aïda Asgharzadeh est magnifiquement interprété par l'auteur et par Benjamin Brenière, Matthieu Hornuss et Amélie Manet.

samedi 16 janvier 2016

Un beau Samedi

Comme je l'annonçais hier j'ai passé la soirée au théâtre et j'en ai été vraiment heureuse. "Les Cavaliers" pièce tirée du roman éponyme de Joseph Kessel est une réussite . Une heure vingt de spectacle intense qui sert merveilleusement la langue de Kessel. La mise en scène signée Eric Bouvron et Anne Bourgeois est à la fois inventive et suggestive. La musique, la gestuelle des acteurs, tous les bruitages transforment la scène en un panorama afghan où les montagnes abruptes se détachent sur la steppe; on s'évade vers les grandes plaines d'Afghanistan et on vit avec les comédiens cette aventure épique .

Ce midi nous étions invités avec un autre couple d'amis chez un copain de mon homme: un bon repas partagé, avec également le rappel de bons souvenirs de sorties communes en vélo. Un excellent moment.

Le fort mistral a refroidi la température mais aussi nettoyé le ciel de cette humidité si dérangeante. Ce soir le ciel est clair et l'air vif: nous allons être bien au coin du feu. Soirée tranquille.

vendredi 15 janvier 2016

Au théâtre ce soir

Ce soir je vais voir "Les Cavaliers" d'après le roman de Joseph Kessel, adapté et mis en scène par Eric Bouvron. Au moment de prendre mon abonnement, j'avais un peu hésité à choisir ce spectacle, car en toute objectivité je m'interrogeais sur la possibilité de réussir l'adaptation et la mise en scène d'un tel roman.
J'avais été emballée lors de ma 1ère lecture de ce chef d'oeuvre, il y a plus de 40 ans, je l'ai relu il y a 4 ou 5 ans et l'ai prêté à mon fils aîné qui l'a beaucoup apprécié aussi.
Je garde le souvenir d'un récit magique et éblouissant: des personnages bien campés dans leurs convictions et leurs traditions; quant aux paysages fantastiques de l'Afghanistan ils sont décrits avec un extraordinaire talent par Joseph Kessel. Un de ces livres qu'on ne peut oublier.
La Directrice de notre théâtre a sélectionné ce spectacle car elle dit avoir été enthousiasmée lorsqu'elle l'a découvert au festival d'Avignon...alors je vais voir et découvrir à mon tour.

dimanche 4 octobre 2015

Risque

Allez, je me lance, avec tous les risques que comporte ce retour ...
L'été est passé, l'automne s'installe, je suis de retour à la maison et j'essaye de reprendre le rythme...
J'ai une quantité non négligeable de billets à lire et que ceux qui passent par là m'excusent: je ne suis pas sûre de pouvoir commenter.
Je me suis pratiquement déconnectée du web durant plusieurs semaines: de très bons moments bien réels à vivre avec la famille et les amis: de vrais repas à préparer pour tous et chacun, de longues soirées à partager et ce temps qui passe et s'enfuit.
De sérieuses colères contre ce monde qui va mal et que puis-je faire à ma petite échelle pour l'améliorer ?
Ce violent désir de ne plus allumer la télé (mais mon homme est un peu accro même s'il se défend d'écouter les sirènes de la honte et réagit sainement ) .
Bref, je ne cherche aucune excuse ni échappatoire... Mais je suis toujours là et je vais peu à peu vous retrouver les fidèles des 366 alphabétiques et les autres aussi ...

Et je n'ai pas cessé de lire et tiens mon petit carnet manuscrit dont je pourrai sortir quelques extraits pour mon blog...A voir...

Je reprends aussi mes activités habituelles de l'année : aquagym, atelier d'écriture, chorale, randonnées et théâtre.

Vendredi soir j'ai eu la chance de voir et écouter Philippe Torreton dans Mec: il rend un très bel hommage au grand poète trop peu connu de son vivant (et quel dommage! ) qu'était Allain Leprest . Une soirée exceptionnelle dont l'écho vibre encore en moi...

jeudi 26 mars 2015

Hebdo

Hier j'ai passé une très bonne soirée au Théâtre: "Pantagruel", magistralement interprété par Olivier Martin-Salvan, dans une mise en scène vraiment magique de Benjamin Lazar. Celui-ci s'exprime ainsi dans la présentation du spectacle :
"La langue de François Rabelais, à la fois savante et charnelle appelle le théâtre: les archaïsmes de vocabulaire et de construction se clarifient lors de la lecture à voix haute et deviennent même des appuis de jeu quand ils sont mis au service de la construction des personnages et des situations." Et plus loin, il a cette phrase superbe:
" Lire Rabelais à voix haute, c'est d'abord un réveil de sons inouïs que l'on provoque, comme Pantagruel le fait avec les paroles gelées qu'il réchauffe dans ses mains".


Le supplément hebdomadaire du journal local qui relate les différents spectacles à voir dans la région, présente ainsi ce spectacle:
"Lire Rabelais, c'est parcourir une langue ayant inspiré les grands écrivains, de Molière à Victor Hugo. Dans le Pantagruel que proposent le metteur en scène érudit Benjamin Lazar et le comédien Olivier Martin-Salvan, on nous entraîne dans un univers plein d'outrances et de subtilités à la fois.Une comédie autant qu'une franche rigolade. Quand la richesse des mots est révélée par le talent de l'acteur."

J'ai admiré la performance de l'acteur et la magie des décors. J'en suis ressortie avec l'envie de relire Rabelais !