mercredi 22 juin 2016

Morosité

Trouver des petits bonheurs dans la période bien longue qui s'est écoulée depuis mon dernier billet ne serait pas bien difficile, mais assez banal:

  • quelques belles randos,
  • de bons moments à l'atelier d'écriture pour mettre la dernière main à notre petit roman, oeuvre de l'année qui se termine,
  • le jardin qui s'est épanoui,
  • notre migration à la maison du bord de l'eau pour un mois avant le départ au Canada,
  • de bonnes lectures...

Mais voilà, moi qui suis plutôt du genre optimiste et gaie, je me trouve morose.
L'ambiance générale me désole. Et à cela s'ajoute, sur le plan personnel, l'inquiétude pour un couple proche, dont l'homme vient de perdre son boulot. Je sens ce couple fragilisé . Et voilà mes nuits plutôt perturbées et une espèce de lassitude qui m'envahit.
Le tapage autour de l'Euro de foot me hérisse tandis que continuent les atteintes à nos libertés et nos droits dans une ambiance délétère.
J'ai tendance à isoler mes yeux et mes oreilles des médias surtout la télé...
Depuis notre arrivée à la maison du bord de l'eau la météo capricieuse n'arrange rien. Pourtant nous devons nous considérer comme privilégiés: j'ai pu nager hier et aujourd'hui et compte bien recommencer. Dans l'eau, pas d'idées noires et grand plaisir de profiter de notre si beau coin !
Dans un mois nous serons au Canada et fêterons les 60 ans de mariage de mon frère et ma belle soeur, nous retrouverons la famille dont les australiens et avons prévu tous ensemble de belles balades dans les montagnes rocheuses; j'ai également organisé un petit périple rien que nous deux sur les traces de notre jeunesse.( C'est en Alberta que mon homme et moi nous sommes connus en 1969 ). Tout cela devrait me réjouir or - c'est la première fois que cela m'arrive - je suis inquiète et appréhende ce voyage que j'ai pourtant préparé avec tant de plaisir.
Finalement j'essaye de cacher cette angoisse à mon entourage, car habituellement je suis plutôt celle qui rassure et je ne veux surtout pas inquiéter mon homme qui est déjà d'un naturel pessimiste. Drôle d'état d'esprit ...

Et puis, de temps en temps, je me ressaisis en me disant que malgré tout cela, je n'ai pas vraiment le droit de me plaindre quand je vois ce qu'encaissent tant d'autres personnes: les victimes des attentats et leurs familles, les victimes des inondations qui ont tant perdu et continuent à subir la pluie...
Alors oui, je dois retrouver le sourire et me secouer !!!!