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samedi 21 novembre 2015

Musique

Depuis le 13 Décembre la musique arrive à me distraire, je ne supporte que cela , je ne supporte ni la télé ni les infos à la radio; j'arrive à lire un peu mais souvent mon esprit s'échappe et en plus je dors mal. Je me réveille avec l'impression d'avoir la gueule de bois et pourtant je ne bois pas... Je ferais mieux peut-être. Je me suis remise un peu au piano aussi, histoire de me défouler et j'ai fait de longues marches.
Et puis aujourd'hui, tout en préparant le repas, j'ai allumé ma petite radio de la cuisine pour écouter cette émission à laquelle je suis fidèle, pas que pour la voix de Jean Claude Ameisen mais aussi parce qu'il exprime des idées passionnantes (Sur les épaules de Darwin ). Et merveille: il a repris des textes superbes qui font du bien,

Le premier de Paul Eluard:

''Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère

Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.''

Paul Eluard. Dit de la force de l’amour>

Le second d'Andrée Chedid :

''J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie

Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés

Planté des flambeaux
A la lisière des nuits

Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries

Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir

J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur.
''

Andrée Chédid. L’espérance.>

Ensuite il nous a fait écouter les discours de plusieurs prix Nobel : je viens de réécouter cette émission tranquillement car en cuisinant ce n'est pas l'idéal; et cela m'a fait beaucoup de bien. Le plaidoyer pour l'éducation de Malala Youzafsai , jeune pakistanaise prix nobel de la paix est particulièrement convainquant et émouvant.

Et maintenant je pars avec les jeunes au salon du vin et de la gastronomie : il faut continuer à vivre.

samedi 16 mai 2015

De yaourt en gangrène

Dans mon enfance nous ne consommions pas de yaourt; par contre, à la ferme familiale mon père fabriquait de la "piquette": une sorte de fromage blanc, spécialité de sa Manche natale dont il avait importé la recette dans son département d'adoption : le Calvados .
Je crois d'ailleurs que le terme de "consommation" ne faisait pas vraiment partie de notre vocabulaire courant.
Aujourd'hui le niveau de consommation est calculé par certains zigotos d'économistes du XXI° siècle par application d'un algorithme et autres calculs savants. Mon homme et moi, bien que nés dans la première moitié du XX° siècle ne sommes pas encore de vieux baveux. Nous sommes des retraités, pas riches, mais presque cossus et donc chéris de toutes sortes de multinationales, des vendeurs de voyages aux promoteurs de croisières et aux vendeurs de tous objets divers et variés à l'obsolescence programmée. Faisons nous partie du panel représentatif de la classe dite "moyenne"? Cela ne me préoccupe pas. Ce que je sais c'est que nous nous contentons du plaisir d'être bien avec notre famille, nos amis, un bon bouquin, une belle musique, des chouettes balades, un joli voyage que j'organise à ma façon, et quand même, je l'avoue humblement, nous "consommons" un peu et je fais aussi un petit tour sur le net où j'ai quelques amis.

Mais diantre ! J'en ai assez des élucubrations de certains médias qui perturbent par leurs âneries mes bons moments de farniente bien mérités après toutes ces années de bons et loyaux services de maman et travailleuse !
Car maintenant ils évoquent les modes de consommation culturelle ! Et voilà ! Ici aussi le mot "consommation" a fait son entrée, chassant le plaisir, la curiosité, le partage, la transmission, l'éducation...Cette société de consommation gangrène tout notre univers !